Depuis maintenant une vingtaine d’année, les activités humaines requièrent des systèmes de mesures de paramètres météorologiques portables et rapidement mis en œuvre :

• remorques de surveillance de la qualité de l’air,
• forces spéciales,
• véhicules de lutte contre le risque chimique ou radiologique,
• tours de contrôle aéronautique mobiles,
• études acoustiques, etc.

Outre les aspects liés à l’instrumentation, le but de ces mesures est de connaître les grandeurs physiques liées à la masse d’air, en évitant les interférences environnementales et en permettant une comparaison des valeurs. L’organisme international de régulation des mesures météorologiques Organisation Météorologique Mondiale / World Meteorological Organization (OMM/WMO) a émis des recommandations précises. Ces règles sont facilement applicables pour des systèmes fixes mais la problématique est beaucoup plus ténue pour les systèmes qui nous intéressent dans le cadre de cet article.

Pour ces systèmes, à travers le monde on retrouve un dénominateur commun qui est le concept de tête capteur. En effet l’un des éléments de la « portabilité » est la compacité. Il faut également citer la simplicité de connexion. C’est pour ces raisons que l’on regroupe les instruments dans un design baptisé tête capteur. Cette dernière peut être installée sur différents types de supports. On trouve des trépieds de 3 à 10 m, des tubulures...

Il faut cependant garder à l’esprit et assumer un des éléments développé par l’ OMM/WMO qui est la notion d’obstruction. Afin de clarifier cela, considérons trois paramètres à savoir la vitesse, la direction du vent et la température de l’air.

Si l’on place un capteur vent trop proche d’un mur ou insuffisamment surélevé par rapport à un toit, on pourra voir un grand débattement de la girouette voir même des rotations complètes. Ceci indique que le lieu est le siège de turbulences qui faussent les mesures.

Nous sommes contactés de temps à autres par des utilisateurs de capteurs vent qui nous informent que leur capteur indique des valeurs de vitesse de vent inférieures à celles fournies par les stations de Météo France. Dans bien des cas ces écarts sont liés au fait que le capteur vent de Météo France se trouve dans une zone totalement dégagée à 10 mètres de haut et que le capteur incriminé est dans un couvert végétal qui crée ces turbulences et donc ces écarts.

Nous conclurons par la température de l’air. Dans ce cas la nature et la couleur du sol ont un effet très important. Nous nous limiterons à citer les matériaux bitumineux d’étanchéité de toiture qui sont de couleur noirâtre. Leur texture et leur couleur vont les conduire à convertir l’énergie lumineuse incidente en énergie thermique qui va échauffer la masse d’air environnante par convection.