A la suite des événements météorologiques sévères dans les îles Caraïbes et en Floride, toute l’équipe ATMOS a une pensée pour les victimes. Les informations obtenues montrent que c’est la première fois que des ouragans atteignent le degré 5 sur l’échelle d’intensité.

Intéressons-nous quelques instants à la genèse des ouragans. L’élément initial est une dépression très creuse dans l’atmosphère. Cela crée, si le profil de température le permet, un vortex tournant dans le sens des aiguilles d’une montre ou dans le sens contraire en fonction de l’hémisphère. L’échelle d’intensité est connue mais sa signification réelle est mise en avant dans le tableau ci-dessous.

En deçà des données mentionnées pour la classe 1, on parle de tempête tropicale.

Les accords de Paris n’ont pas à être remis en question en matière de climatologie mais nous devons garder à l’esprit que les décisions ont pour but de minimiser ou de stopper les tendances d’évolution. Cette situation représente un challenge pour toutes les composantes de la science atmosphérique, depuis les chercheurs en passant par les offices météorologiques nationaux et en allant jusqu’à l’industrie dans ce domaine. Notre but commun est de fournir aux décisionnaires des informations idoines pour leurs actions.

Le diamètre approximatif d’IRMA était de l’ordre de 500 km et la surface couverte de l’ordre de 335000 km². Cela signifie que nous avons fait face à un phénomène à macro échelle impliquant une très grande surface de territoire.

En terme de gestion de l’urgence, plus le danger est connu tôt, meilleur sera la stratégie. De ce fait, les prévisionnistes seront en première ligne et auront besoin de réaliser une assimilation de données sur une très large gamme, aux différentes échelles de la météorologie (Macro, Meso, Micro) avec des moyens de mesure allant du satellite jusqu’au stations météorologiques au sol.

Pour la gestion des événements météorologiques dangereux, tout type de données peut présenter un intérêt.

1. Données satellite et associées : Ces instruments sont exploités par les centres spatiaux tel la NASA ou l’ESA à Darmstadt. Actuellement, certains projets voient le jour pour déployer des véhicules dans la stratosphère (environ 20 km d’altitude). Ces programmes permettront d’avoir des images avec une cadence d’échantillonnage supérieure.
2. Station sol : Le risque au niveau du sol est la détérioration des infrastructures. Ceci signifie que ce type de données doit impérativement être pris en compte. De plus, comme les infrastructures de communication peuvent être endommagées, ces équipements peuvent être gérés localement.
3. Radiosondage : Cet outil météorologique a été conçu suivant le concept développé par le physicien et météorologue français, Teisserenc de Bort. Il va pouvoir fournir des profils de vitesse du vent et de pression barométrique en fonction de l’altitude. Cependant, ces profiles seront disponibles seulement deux fois par jour.

Nous constatons des pistes d’amélioration potentielles en terme de collecte de données et de regroupement. L’aspect principal sera l’assimilation de ces données et leurs traitements afin d’obtenir des prévisions plus fiables avec une résolution spatiale plus élevée.